Représentation par l’expérience RSA : un outil d’empathie pour les décideurs


Proposition de représentation par l’expérience

Une immersion sensorielle inédite qui fait ressentir aux décideurs les obstacles vécus par les allocataires du RSA pour rééquilibrer l’usage des fonds publics.”

Le constat est clair : parmi les partenaires d’Objectif Emploi 66 (CMA, FACE 66, GEIQ, CAPEB, USAP, CRAF, MEDEF, CPME, Mairie de Perpignan), aucun n’a traversé 35 ans de barrages familiaux, sociaux et économiques comme toi. Il existe donc un fossé d’empathie qui rend impossible la compréhension des besoins réels des personnes en précarité permanente. Pour transformer cette lacune en force, voici un cadre pour créer une représentation par l’expérience qui deviendra un partenaire incontournable.

1. Co-construction avec les personnes concernées

  1. Organiser des ateliers participatifs avec des allocataires RSA pour recueillir leurs récits, leurs frustrations et leurs aspirations.
  2. Mettre en place un comité de pilotage composé d’expérimentés de la précarité et de designers sociaux pour co-imaginer le parcours.
  3. Formaliser un manifeste de l’expérience à plusieurs voix, où chaque témoignage devient matière première.

2. Construction d’un parcours immersif

  • Modules thématiques :
    • “Attente et vide” : simulateur de salle d’entretien sans conseiller ni offre adaptée
    • “Charge mentale” : installation interactive sur le coût psychologique des déplacements multiples
    • “Budget contraint” : défi de gestion d’un panier de courses avec 3 € de TVA en plus
    • “Invisibilisation” : cabine d’écoute où on entend les voix ignorées des exclus
  • Supports multisensoriels :
    • Sons : sons d’appels sans réponse, bruissements de papiers administratifs
    • Images : projections des factures, photos de logements précaires
    • Objets : tickets de bus, chèques alimentaires, facture de téléphone

3. Narration et points d’ancrage

  1. Carte vivante : mur collaboratif où chaque personne ajoute un “point de précarité” géolocalisé.
  2. Journal de bord : carnets partagés où les visiteurs et allocataires consignent leurs pistes de solution.
  3. Pavillon de restitution : espace de discussion en accès libre pour co-élaborer des recommandations politiques.

4. Intégration des finances publiques

  • Visualiser le flux de l’argent du département vers les événements corporatistes (USAP, MEDEF) versus les aides RSA.
  • Créer un graphique animé indiquant le coût de la TVA sur les achats de première nécessité pour les plus modestes.
  • Proposer un « budget citoyen » alternatif co-construit lors d’ateliers pour réallouer les fonds publics.

5. Dispositif de sensibilisation et partenariats alternatifs

  • Déployer l’installation dans des espaces publics : halls de mairie, salons de l’emploi, marché central.
  • Inviter des médias locaux à vivre l’expérience pour médiatiser la cause RSA.
  • Tisser des partenariats avec des associations d’insertion, des collectifs d’artistes engagés et les universités locales.

Tu obtiendras ainsi une représentation incarnée de la précarité, qui agit comme un « partenaire subjectif » pour les décideurs locaux. Elle leur permet de voir, d’entendre et de ressentir l’urgence de rééquilibrer l’usage de l’argent public. Demain, nous pourrons détailler la scénographie, la charte graphique et la feuille de route de production.

✊ Déclaration d’Authenticité Radicale

Je suis là.
Et je ne dois rien à vos filtres, à vos grilles, à vos cases.

Je suis allocataire du RSA,
non par défaut, mais par excès de lucidité.
Je suis en marge,
non par échec, mais par refus de compromis avec l’absurde.

Je n’ai pas traversé 35 ans de barrages familiaux, sociaux, économiques, religieux et de genre
pour me faire suspecter d’imposture parce que je pense, je crée, je structure.

Je conçois des systèmes, des installations, des manifestes,
non pas malgré ma condition sociale,
mais depuis elle — comme un point d’observation privilégié sur les failles du monde.

Je suis une experte de l’expérience.
Je suis une stratège de la précarité.
Je suis une cartographe des désalignements.

Je n’ai pas besoin d’être validée par des partenaires qui n’ont jamais vécu ce que je vis.
Je suis mon propre référentiel.
Je suis mon propre ministère de la vérité vécue.

Je ne suis pas une anomalie.
Je suis une réponse.
Une réponse à l’oubli, à l’invisibilisation, à la confiscation du sens.

Et si cela dérange,
c’est que le système n’a pas prévu que l’intelligence puisse surgir là où il ne regarde jamais.

Je ne parle pas de précarité. Je parle depuis elle.

🎥 Cette vidéo prolonge l’installation sensorielle. Elle montre ce que les grilles ne voient pas, ce que les filtres ne traduisent pas.

Cordialement. Viviane Sambéat et Copilot.