Pitch pour le jury de ma formation Créactifs :
« Je ne viens pas ici jouer le rôle de la “graphiste talentueuse qu’on n’a pas reconnue”.
Je suis simplement une professionnelle du numérique, qui a pris conscience d’une chose essentielle : aujourd’hui, ce n’est plus la compétence qui manque, c’est le discernement.
Les réseaux sociaux nous aspirent dans une logique de dualité stérile — visibilité contre invisibilité, performance contre effacement, likes contre silence.
Et dans cette mise en scène constante, on finit par perdre de vue l’essentiel.
C’est pourquoi j’ai choisi une autre approche : remettre mes outils, mes choix numériques et mon attention au service de mes besoins réels.
Mon projet ne cherche pas à dénoncer le numérique, mais à le réorienter, à en faire un espace d’organisation, de clarté, et de lien.
Je veux montrer qu’il est possible d’être une professionnelle créative, organisée, et lucide — sans dépendre d’un système d’auto-promotion qui vide de sens nos compétences et notre énergie.
Je me considère aujourd’hui comme une actrice du numérique conscient. Et c’est cette posture que je défends ici. »
Nous vivons à l’ère du trop. Trop d’écrans, trop de bruit, trop d’illusions.
Et au milieu de cette avalanche numérique, une chose devient précieuse : notre attention.
Pendant longtemps, j’ai cru que les outils numériques étaient neutres — qu’ils dépendaient seulement de l’usage qu’on en faisait.
Mais à force de m’y perdre, j’ai compris : ce n’est pas seulement une question d’outils, c’est un système pensé pour capturer notre disponibilité mentale, détourner notre énergie, et formater nos interactions.
Alors j’ai décidé de faire un pas de côté. D’observer, de trier, de réapprendre à m’organiser autrement.
J’ai choisi de remettre du sens dans mes choix numériques. Non pas par repli, mais par lucidité.
Ce texte est le fruit de cette transition.
Il ne s’agit pas d’une croisade contre la technologie, mais d’une tentative sincère de retrouver une cohérence entre mes besoins réels, mes outils et ma façon de communiquer.
Car reprendre le contrôle de son attention, aujourd’hui, ce n’est plus un luxe. C’est un acte fondateur.🌿✍️📣
🧭 Reprendre le contrôle de son attention : un enjeu d’organisation quotidienne
Dans un monde saturé de notifications, de contenus impulsifs et d’algorithmes qui exploitent notre disponibilité mentale, l’un des objectifs les plus urgents est de reprendre la maîtrise de son attention.
Cela passe par des choix simples mais radicaux : se désengager des réseaux sociaux toxiques, choisir des outils qui soutiennent l’action plutôt que la dispersent, et recentrer sa communication sur des canaux utiles, sobres et choisis.
Optimiser sa vie quotidienne, ce n’est pas remplir son agenda à tout prix, mais structurer ses journées autour de ses besoins réels : créer, transmettre, organiser, entrer en lien de manière intentionnelle.
Il ne s’agit plus de “gagner du temps” — il s’agit de le protéger.
Recentrer son action sur l’essentiel
Plutôt que de se laisser happer par la surconsommation numérique et les distractions superficielles, j’ai choisi de me recentrer sur ce qui compte vraiment :
✅ Maîtriser mon espace numérique en triant mes applications et en privilégiant des outils professionnels comme Adobe Creative Cloud et Microsoft 365
✅ Optimiser ma cybersécurité et la maintenance en nettoyant régulièrement mes fichiers et en assurant la longévité de mes appareils
✅ Tester, adapter, réaliser – une méthode que j’applique pour m’adapter aux évolutions et aux résistances au changement, notamment face à l’intelligence artificielle
Ce recentrage, loin d’un repli, est un acte volontaire et lucide.
Dans un monde où l’attention est devenue la ressource la plus convoitée, reprendre le contrôle de son temps de cerveau disponible n’est pas un luxe, c’est une stratégie de survie mentale.
Refuser le brouhaha numérique pour retrouver de la clarté, c’est aujourd’hui un choix presque militant — un moyen de protéger ce qui nous reste de discernement, de concentration et de capacité à établir des liens authentiques.
Ainsi, j’ai désinstallé les réseaux sociaux les plus intrusifs de mes outils du quotidien.
J’ai choisi de sortir de ces boucles émotionnelles qui volent notre temps sans nourrir notre pensée. Mon attention n’est pas à vendre — elle est à consacrer à ce qui compte.
🎭 Quand l’absurdité devient stratégie : une comédie numérique tragique
À mesure que le numérique s’est imposé comme interface centrale de notre réalité, un glissement s’est opéré : l’absurde est devenu spectacle, et le spectacle, norme.
Sur les réseaux sociaux, la superficialité est non seulement tolérée, mais souvent encouragée — transformant la bêtise en outil de contrôle.
Ce qui pourrait ressembler à une comédie grotesque, façon épisode satirique, est en réalité une mécanique bien rodée de diversion collective.
Pendant que l’attention sature sur l’anecdotique, les décisions structurantes se prennent dans l’ombre.
Ce climat de distraction permanente n’est pas le fruit du hasard.
Il alimente une fragmentation intellectuelle propice à la désactivation du jugement critique.
Et pourtant, ce qui dérange les structures de pouvoir, ce n’est pas cette bêtise ambiante, mais ceux qui osent la nommer — ceux qui, comme moi, décident de poser un regard lucide sur cette mascarade.
🔍 Une réponse : démasquer les mécanismes et retrouver du sens
C’est dans ce contexte que s’inscrit mon projet : un pavé dans la mare numérique, qui croise infographie, conscience visuelle et astrologie kabbalistique pour offrir une lecture plus fine de notre époque.
En révélant les biais cognitifs, la dissociation entre persona numérique et identité réelle, ou encore les injonctions invisibles du spectacle algorithmique, j’invite à sortir de la passivité connectée pour retrouver une cohérence intérieure.
Oui, cela dérange. Mais déranger est parfois le seul moyen de réveiller.
Ma pratique ne cherche pas à fuir le numérique, mais à le réorienter.
L’intelligence artificielle ne pense pas à ma place : elle m’aide à structurer ma réflexion, à affiner mon message, à offrir des clés de discernement dans un univers saturé
📌 Conclusion : choisir la clarté plutôt que la mise en scène
Je ne prétends plus être une “talentueuse infographiste sous-estimée”.
Ce jeu-là ne m’intéresse plus.
Aujourd’hui, je parle en tant que madame tout le monde, une citoyenne du numérique qui a simplement décidé de ne plus se laisser vampiriser par des réseaux sociaux conçus pour nourrir une dualité stérile, stérilisante.
Loin des injonctions à briller, à performer ou à s’exposer en permanence, j’ai fait le choix d’une autre voie : une utilisation consciente du numérique, recentrée sur le sens, la création utile et les liens profonds.
Je ne suis pas contre la technologie.
Mais je refuse qu’elle décide pour moi de ce qui mérite mon attention.
Ce projet est l’expression de cette volonté : reprendre du pouvoir sur mes outils, ma parole et mon organisation — sans bruit, sans artifice, mais avec clarté.
Cordialement Viviane Sambéat.


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